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lundi 20 septembre 2021

Three Colours Dark - Love's Lost Property (2021)

Three Colours Dark Love's Lost Property
Three Colours Dark - Love's Lost Property (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ainsi, Three Colours Dark n'aura pas été le projet d'un seul album. Le duo composé de Rachel Cohen (chant) et Jonathan Edwards (claviers) revient avec ce splendide Love's Lost Property axé sur l'Amour dans toute sa complexité. Faisant suite à The Science Of Goodbye, ce nouvel album pousse plus loin la voie empruntée vers un prog mélodique teinté de mélancolie. Les deux musiciens s'éloignent de ce qu'ils avaient fait ensemble au sein de Karnataka ou de ce qu'ils ont proposé par la suite avec leurs groupes respectifs, The Reasoning pour Rachel, Panic Room et Luna Rossa pour Jonathan. Ils sont sur un sentier inédit et semblent tous deux prendre un énorme plaisir à cette collaboration. Jamais la voix stellaire de Rachel n'avait été mise autant en valeur. C'est un véritable plaisir d'en découvrir toutes les nuances, son spectre se situant quelque part entre Annie Lennox et Mary Fahl. Avec ses claviers, Jonathan contribue à façonner les ambiances si particulières de chacune des compositions, toutes originales à l'exception de la reprise de Ordinary World de Duran Duran, un de leurs meilleurs titres composé en hommage à un ami disparu. La version livrée ici ne laissera en aucun cas indifférent. Du précédent opus, ont été à nouveau conviés Tim Hamill, en fait le troisième membre du combo, Steve Balsamo au chant, Dave Gregory (XTC, Big Big Train) aux guitares ainsi que la violoniste Kate Ronconi qui illumine autant la chanson-titre que The Circus ou un Wish I Wished You Well particulièrement romantique. Andrew 'Wal' Coughlan (Luna Rossa) joue de la contrebasse, Steve Simmons du saxophone et Catherine Tanner-Williams du hautbois, apportant à la ballade Requiem une couleur très "Magenta". Si The Science Of Goodbye m'avait séduit, ce nouvel opus m'a littéralement enchanté, plaçant Three Colours Red dans le panthéon de mes groupes préférés aux côtés de leurs cousins Mostly Autumn, Magenta et Iona. 

Musiciens

Rachel Cohen : chant
Jonathan Edwards : claviers

Tim Hamill : guitares, basse, programmation batterie
Dave Gregory : guitares
Steve Balsamo : chant
Andrew 'Wal' Coughlan : contrebasse
Kate Ronconi : violon
Steve Simmons : saxophone
Catherine Tanner-Williams : hautbois

Titres
01. Love's Lost Property
02. Dark Before Dawn
03. Requiem
04. Last Day On Earth
05. Wish I Wished You Well 
06. The Circus
07. Ordinary World 
08. Eye for An Eye
09. Love's Lost Property (Reprise) 

Vidéos

sampler : lien vidéo ici

Ordinary World : lien vidéo ici

vendredi 21 août 2020

Murray Hockridge & Dave Kilminster - Closer To Earth (2013)

Murray Hockridge Dave Kilminster Closer To Earth
Murray Hockridge & Dave Kilminster - Closer To Earth (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ces deux-là se connaissent depuis des années. Ils se respectent, s'admirent et souhaitaient depuis longtemps collaborer ensemble. Closer To Earth est le résultat de cette complicité. Dave Kilminster, guitariste émérite, a travaillé avec les plus grands artistes de la planète prog : Roger Waters, Keith Emerson, Steven Wilson, John Wetton, mais aussi Heather Findlay et Anne-Marie Helder. Il a sorti sous son nom deux albums solos particulièrement intéressants : Scarlet (2007) et And The Truth Will Set You Free (2014). Moins connu, Murray Hockridge s'est surtout fait remarquer par sa participation à The Voice UK en 2012. S'il n'a pas remporté le concours, sa voix exceptionnelle de trois octaves a su séduire le public, notamment avec sa version de You Give Me Something de James Morrison. Il est encore question de reprises ici. Murray et Dave ont sélectionné onze chansons, la plupart des classiques, qu'ils se sont amusés à revisiter en acoustique. S'ils se lâchent sur le Brown Eyed Girl de Van Morrison, le Father Figure de George Michael ou le I'm Not In Love de 10cc, ils réalisent un sans-faute émotionnel pour le Losing My Religion de REM, l'Hallelujah de Leonard Cohen, le Time After Time de Cyndi Lauper et le Wish You Were Here de Pink Floyd, clin d'œil amical à Roger. Elton John et son Rocket Man, Radiohead avec le sublime Street Spirit, Steeley Dan (Any Major Dude Will Tell You) ainsi que Hall & Oates à travers leur Sara Smile sont les autres curiosités, toutes sympathiques, de ce disque, idéal en période estivale. 

Musiciens

Murray Hockridge : chant, guitare, percussions
Dave Kilminster : guitare, chant

Titres

01. Losing My Religion
02. Rocket Man 
03. Father Figure 
04. I’m Not In Love 
05. Street Spirit 
06. Brown Eyed Girl 
07. Any Major Dude Will Tell You
08. Hallelujah
09. Sara Smile 
10. Time After Time
11. Wish You Were Here



jeudi 4 juin 2020

Three Colours Dark - The Science Of Goodbye (2020)

Three Colours Dark The Science Of Goodbye
Three Colours Dark - The Science Of Goodbye (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si 2020 semble s'afficher comme l'année de tous les dangers, elle aura été marquée par un souffle d'espoir, le retour (inespéré) de Rachel Cohen. Depuis la séparation en 2014 de The Reasoning, la chanteuse s'était retirée de la scène musicale pour se consacrer à son doctorat en psychologie. Fin 2018, elle croise la route de son ancien acolyte de Karnataka, Jonathan Edwards, claviériste de Panic Room et Luna Rossa. Autour d'un verre, ils se souviennent de leurs jeunes années, parlent musique et en viennent à évoquer une possible collaboration. Ainsi est né Three Colours Dark. The Science Of Goodbye, leur premier (et excellent) album, sans être un concept, aborde à travers ses textes les troubles de la personnalité, en particulier le narcissisme pathologique, domaine de prédilection de Rachel. Jonathan, aidé de cette dernière, les a mis en musique, à l'exception du cover en lien avec la thématique générale, Ghosts In The Wind, signé du grand Richard Thompson. Quel plaisir de déambuler au fil des chansons, guidé par cette voix fabuleuse et si délicate. Avec son timbre particulier rappelant Annie Lennox, elle n'avait jamais été autant mise en valeur jusqu'alors (à l'exception notable du Acoustically Speaking de The Reasoning). On doit ce travail au troisième personnage-clef du projet, à la fois guitariste, bassiste, ingénieur du son et coproducteur, Tim Hamill (Panic Room, Luna Rossa, The Storys, Elin Fflur). Par son intermédiaire, Steve Balsamo (The StorysKompendiumChimpan A) est venu poser sa voix sur trois titres, Wonderland, Blood Moon Rising (splendide) et Monster. Empruntant à la fois au prog, au folk, au rock atmosphérique, à la pop, au jazz et à la musique celtique, Three Colours Dark a trouvé son propre style, élégant et distingué, sans avoir à puiser dans les formations prestigieuses respectives de ses membres, anciennes ou présentes (Karnataka, The Reasoning, Panic Room, Luna Rossa). Notre duo trace sa propre voie, regardant droit devant, heureux de sa complicité retrouvée. Maintenant, il nous reste à espérer que The Science Of Goodbye soit le premier volet d'une longue série, et non un essai sans suite. Cela, ce sera à Rachel et Jonathan d'en décider. 

Musiciens

Rachel Cohen : chant
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Tim Hamill : guitares, basse, programmation batterie

Steve Balsamo : chant
Dave Gregory : guitare électrique
Chantel McGregor : guitare électrique, ebow
Kate Ronconi : violon
Nathan Bray : trompette, bugle

Titres

01. Enter, Soubrette 
02. Wonderland (How Can This Be Love?) 
03. Know You Now
04. Ghosts In The Wind
05. Three Colours Dark
06. Tasted Like Kryptonite
07. Rainbow's End
08. Blood Moon Rising 
09. Monster
10. The Science Of Goodbye

dimanche 10 mai 2020

New Dance Orchestra - Electronica (2013)

New Dance Orchestra Electronica
New Dance Orchestra - Electronica (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le claviériste Geoff Downes s'est fait un nom sur la scène musical grâce à ses participations au sein de The Buggles, Yes et Asia. Dans les années 80, il s'est lancé dans un projet solo plus confidentiel sous le nom de New Dance Orchestra. Si ses albums successifs étaient essentiellement instrumentaux, la donne change avec son cinquième, Electronica, sorti en 2013. Il s'est associé avec la chanteuse Anne-Marie Helder (Karnataka, Panic Room, Mostly Autumn) qui interprète chacune des douze compositions. Tous deux ont déjà collaboré ensemble au sein d'Icon, autre projet parallèle mené en duo avec le regretté John Wetton (King Crimson, UK, Asia). Non dénué d'intérêt, Electronica déroutera à ne pas en douter tout amateur de musiques progressives. Ici, nous sommes en présence d'une pop electro-dance aux relents disco. Downes, maître des claviers, joue de tous les instruments et assure la programmation. Soutenue aux chœurs par Linda Allan et Debi Doss, Anne-Marie prouve une nouvelle fois ses talents de performeuse dans un univers qui n'est pas le sien. Elle assure du début à la fin, assumant quelques clins d'œil aux grandes que sont Cher (Shine On), Kim Wilde (Movin' On), Bananarama (Breaking The Spell), Ace Of Base (Jinx) ou Madonna (Remember The Day). Une curiosité sympathique, mais pas indispensable. 

Musiciens

Geoffrey Downes : instruments, programmation

Anne-Marie Helder : chant
Linda Allan : chœurs
Debi Doss : chœurs

Titres

01. Shine On 
02. Forgiven
03. Movin' On
04. Rainbow's End
05. Breaking The Spell 
06. Love Is Not Enough 
07. Jinx 
08. Hanging By A Thread
09. Remember The Day
10. Dance To The Music Of Time 
11. Walking Through The Fire
12. Golden Days

vendredi 1 mai 2020

Mr. So & So - Truths, Lies & Half Lies (2013)

Mr So & So Truths, Lies & Half Lies
Mr. So & So - Truths, Lies & Half Lies (2013)

Pourquoi écouter ce disque ? 

Que ce soit pour Anathema ou Mr. So & So, on ne peut que se réjouir de la place croissante occupée par leurs chanteuses respectives au fil du temps. Certes, Charlotte Evans n'est pas Lee Douglas, mais chacune de ses intervention rehausse le niveau déjà élevé de ce combo britannique trop rare. Fondé en 1989 par Dave Foster (guitares) et Shaun McGowan (chant, basse) qui partageaient leurs goûts communs pour Yes, Genesis, The Who et les Beatles, Mr. So & So a connu une histoire des plus mouvementée. Malgré un succès croissant durant les années 90, doublé d'un soutien marqué par Marillion, et en particulier Steve Rothery, le groupe s'est séparé à l'aube du XXIe siècle, confronté aux réalités économiques. Charlotte Evans, invitée aux chœurs sur leur premier album Compendium en 1994, était devenue un membre à part entière juste après sa sortie. Comme chacun le sait, rien n'est jamais définitif, en particulier dans le rock. Mr. So & So s'est donc reformé pour livrer le prometteur Sugarstealer en 2009, suivi par ce tout aussi intéressant Truths, Lies & Half Lies quatre ans après. Toujours accompagnés du batteur Stuart Browne et d'un nouveau claviériste, Andy Rigler, ils se sont amusés à explorer de nouveaux territoires musicaux comme le metal prog (Paperchase, Apophis) ou le Pink Floyd de l'ère Waters (Jingo). Charlotte chante seule en lead sur les enivrants Looking Glass, délicate ballade évoquant le Oldman de Janison Edge interprété par Sam Collins (Sue Element), et Breathe aux couleurs Mostly Autumn, époque Heather Findlay. Ailleurs, elle partage le chant avec Shaun, notamment sur les deux sommets du disque, You're Coming Home où ce dernier évoque avec une nostalgie touchante ses grands-parents, ainsi que le flamboyant Please, titre final avec sa montée toute progressive digne du meilleur des Beatles. Depuis la parution de Truths, Lies & Half Lies, Dave Foster s'en est allé rejoindre le Steve Rothery Band et Panic Room qu'il a quitté en 2018. Alors ? A quand un retour de Mr. So & So ?

Musiciens

Shaun McGowan : chant, basse, bouzouki, didgeridoo, cornemuse, banjo
Charlotte Evans : chant, percussions
Dave Foster : guitares, percussions
Andy Rigler : claviers
Stuart Browne : batterie

Titres

01. Paperchase
02. Apophis
03. Truths, Lies & Half Lies
04. House Of Dreams
05. Looking Glass
06. Jingo
07. You're Coming Home
08. Breathe
09. Time For Change
10. Compliance
11. Please



dimanche 26 janvier 2020

Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Panic Room Screens
Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le 11 octobre 2016, Panic Room donne un concert exceptionnel à Islington Assembly Hall, salle londonienne en activité depuis 1930. Pourquoi exceptionnel ? Parce que le groupe décide d'enregistrer et de filmer l’événement pour en faire son premier album live. Screens: Live In London sort l'année suivante grâce au financement de ses fans. Autant le dire de suite, les cinq musiciens sont au sommet de leur forme. Ce soir-là, ils ont tout donné. Jonathan Edwards et son toucher fantastique, Gavin John Griffiths sûr de lui comme jamais derrière ses fûts, Yatim Halim au jeu de basse toujours aussi subtil, le dernier arrivé Dave Foster (Mr So & So, Steve Rothery Band) maître de ses cordes, et, surtout, Anne-Marie Helder, brillante comme mille feux. Performeuse remarquable, elle est de la même trempe qu'une Laura Nyro, Sandy Denny ou Kate Bush. En vingt-deux titres et plus de deux heures vingt de musique, Panic Room revisite ses quatre premiers albums, dont le fameux Skin, le mieux représenté avec pas moins de huit morceaux. Si Song For Tomorrow donne un coup de fouet électrique, le triptyque Skin/Hiding The World/Nocturnal déploie tout un panel d'émotion donnant le frisson. Frissons garantis aussi pour l'interprétation si émouvante de Dust, appel au secours des victimes de la guerre en Syrie. Apocalypstick, Sandstorms ou Satellite qui clôt le set tel un feu d'artifice sont d'autres moments grandioses démontrant tout le potentiel de cette formation des plus originales, aujourd'hui bien éloignée de ses racines "karnatakiennes" ou de ses accointances "mostly autumniennes". Au fil du temps, elle s'est construit un univers musical qui lui est propre où il est si bon de s'égarer. La question que l'on se pose maintenant, est de savoir si, après les départs de Yatim et Dave, Screens sera le testament du groupe ou bien la fin d'une étape seulement ? Espérons juste que ce soit la seconde solution...

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares, flûte, percussions
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

1.01. Into Temptation 
1.02. Freedom to Breathe
1.03. Screens
1.04. Yasuni
1.05. Start the Sound)
1.06. Sunshine
1.07. Chameleon
1.08. Promises
1.09. Dust
1.10. Firefly
1.11. Song for Tomorrow
1.12. Velocity

2.01. Tightrope Walking
2.02. The Fall
2.03. Apocalypstick
2.04. Denial
2.05. Incarnate
2.06. Skin
2.07. Hiding the World
2.08. Nocturnal
2.09. Sandstorms
2.10. Satellite

jeudi 26 décembre 2019

Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free... (2014)

Dave Kilminster And The Truth Will Set You Free
Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free...
(2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dave Kilminster est un guitariste émérite qui a joué avec les plus grands de la scène progressive : John Wetton, Carl Palmer, Keith Emerson, Steven Wilson... et Roger Waters. C'est lui qui est en charge des parties de guitares de David Gilmour durant les méga-tournées de ce dernier. A une échelle plus "humaine", il a collaboré avec des artistes que nous aimons particulièrement sur ce blog, Anne-Marie Helder (The Contact) et Heather Findlay (Phoenix Suite, Heather Findlay Band, Mantra Vega). ...And The Truth Will Set You Free... fait suite à son album Scarlet sorti en 2007 (puis revisité en 2012). Il a été enregistré en réaction au gigantisme de la tournée The Wall Live de 2010-2013. Dave a convoqué ses deux amis du Keith Emerson Band, Pete Riley (batterie, percussions) et Phil Williams (basse). Ils se sont enfermés en studio pour jouer un rock brut, direct, juste accompagnés sur certains titres par The Larkin Quartet (entendu sur Skin de Panic Room). Ce retour aux sources s'inspire des premiers albums de Led Zeppelin et Queen. La musique est juste fracassante, la voix chaleureuse de Dave, légèrement éraillée, fait le reste. Et il est toujours agréable de penser au Floyd en écoutant une chanson inspirée comme Stardust...

Musiciens

Dave Kilminster : chant, guitares

Phil Williams : basse
Pete Riley : batterie

Titres

01. Messiah
02. Addict
03. Thieves
04. Circles
05. Save Me
06. Cassiopeia
07. The Fallen
08. Stardust

lundi 16 décembre 2019

Panic Room - Essence (2015)

Panic Room Essence
Panic Room - Essence (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour le lancement d'Incarnate, Panic Room avait offert à ses fans, le temps d'une soirée, un set acoustique dans une ancienne église convertie en salle de concert. Devant leur réaction enthousiaste, est née l'idée d'Essence, album semi-acoustique revisitant d'anciennes chansons du groupe. Dans l'idée de les impliquer encore plus dans sa conception, une campagne Kickstarter a été lancée auprès d'eux afin de récolter les fonds nécessaires à sa réalisation. A l'exception d'Incarnate encore trop "frais" dans l'esprit du groupe, chacun des trois précédents albums, Visionary Position, Satellite et Skin, s'est vu représenté par trois chansons. Deux inédits (Rain & Tears & Burgundy et Denial) sont également proposés ainsi que 5th Amendement à l'origine sur l'EP Little Satellite. Comme l'indique le titre, le but avoué était de retrouver l'essence même de chaque morceau, en y apportant de nouveaux arrangements. Le résultat de cet investissement artistique et humain est tout simplement somptueux. Entourée de musiciens en totale osmose, Anne-Marie Helder chante comme une déesse. Panic Room retrouve une force qui avait été mise à mal suite au départ de son guitariste fondateur Paul Davies. Dave Foster du Steve Rothery Band et de Mr So & So le remplace désormais et apporte ainsi une nouvelle stabilité. Cette complicité retrouvée s'entend, chacun des musiciens trouve du plaisir dans ce projet où Promises est transcendé, Song For Tomorrow joué sur un air de bossa nova, Apocalypstick aux effluves orientales ensorcelle, et Firefly se trouve illuminé par le piano étincelant de Jonathan Edwards. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, flûte
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Promises 
02. I Am A Cat 
03. Song For Tomorrow 
04. Rain & Tears & Burgundy
05. Apocalypstick
06. 5th Amendment
07. Screens
08. Moon On The Water 
09. Denial 
10. Black Noise 
11. Firefly
12. Satellite 

lundi 30 septembre 2019

Panic Room - Incarnate (2014)

Panic Room Incarnate
Panic Room - Incarnate (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il semblait difficile à Panic Room de donner un successeur à Skin tellement ce dernier était d'un niveau exceptionnel. A cela, s'ajoutait le départ surprise de Paul Davies, leur guitariste historique. Et pourtant, Incarnate n'a pas à rougir ! Anne-Marie Helder (chant, guitare, claviers, harmonica), Jonathan Edwards (claviers), Gavin John Griffiths (batterie, percussions) et Yatim Halimi (basse) ont fait appel à Adam O'Sullivan, guitariste émérite au style bluesy, offrant ainsi de nouvelles orientations musicales. Son travail est remarquable, que ce soit sur le titre d'ouverture Velocity aux riffs fulgurants, ou sur Into Temptation sur lequel il propose un jeu vif et intelligent. Avec Incarnate, le groupe marque sa volonté d'ouvrir un nouveau chapitre, de poursuivre son parcours en suivant sa propre voie, tout en se démarquant nettement de ses contemporains tel que Mostly Autumn, Magenta, Landmarq ou Karnataka dont Anne-Marie, Jonathan et Gavin ont fait partie. La chanson titre Incarnate tout comme Waterfall (avec son intro lumineuse à la Supertramp) abordent cette thématique de la prise en main par soi-même. Une des caractéristiques de Panic Room est d'ailleurs la profondeur de ses textes. Close The Door, All That We Are ou encore Start The Sound évoquent toutes la relation à l'autre, parfois joyeuse, souvent dramatique. Impossible de résister à la noirceur de Dust, le dernier titre, qui, pour moi, demeure leur composition la plus forte d'un point de vue émotionnel. Anne-Marie en a écrit les paroles suite à une attaque chimique sur une école en Syrie. Son chant fantomatique, baigné d'une musique d'outre-tombe, incarne ce flot de douleur d'où jaillissent les cris de ces jeunes âmes déchirées. En véritable frontwoman, Anne-Marie nous éblouissait jusqu'alors, avec ce titre elle se hisse au même niveau que les plus grandes, de Sandy Denny à Kate Bush, de Lisa Gerrard à Beth Gibbons. Une déesse est née. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares, claviers, harmonica
Jonathan Edwards : claviers
Adam O'Sullivan : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Velocity 
02. Start the Sound
03. Incarnate
04. Nothing New
05. The Waterfall 
06. Into Temptation 
07. All That We Are 
08. Searching 
09. Close the Door 
10. Dust 
  

vendredi 12 avril 2019

Luna Rossa - Atropa (2018)

Luna Rossa Atropa
Luna Rossa - Atropa (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa ou l'invitation au rêve. Ce n'est sûrement pas un hasard si nouvel album du duo, le troisième, s'intitule sobrement Atropa, nom générique donné à une famille de plantes dont la plus connue est la belladone. En vacances (momentanée) de Panic Room, Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards privilégient l'aspect acoustique de la musique, et se placent en héritiers de Pentangle ainsi que du groupe culte de la fin des années 80, Shelleyan Orphan. Les douze titres de ce disque enchanteur ne sont que volupté et douceur. A côté des compositions originales, les deux artistes se sont amusés à reprendre le mythique The Winner Take It All d'Abba dans une version à donner le frisson, et une composition signée de l'ancien claviériste d'Hatfield And The North, Dave Stewart, interprétée alors en duo avec Barbara Gaskin en 1987, Make Me Promises. Si Gavin Griffiths, le troisième pilier de Panic Room, fait une apparition sur quelques titres à la batterie, on retrouve avec le même plaisir Sarah 'The Incredible String Blonde' Dean (harpe), Andy 'Wal' Coughlan (basse, contrebasse) et Tim Hamill (guitares, coproduction), vétérans du projet. Que ce soit au chant pour Anne-Marie, ou au piano pour Jonathan, tous deux nous émerveillent, nous entraînent dans les sentiers sinueux d'un univers musical où il serait si bon de se perdre pour l'éternité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare, claviers, percussions, flûtes
Jonathan Edwards : claviers, guitares

Sarah Dean : harpe celtique, chant
Andy Coughlan : basse, contrebasse
Tim Hamill : guitares
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Midnight
02. Deadly Nightshade
03. Red Moon
04. The Winner Takes It All
05. Invisible
06. Life At Last
07. Entwined
08. Special One
09. Family Tree
10. Make Me Promises
11. This Is Not...
12. Halo Falling

vendredi 15 février 2019

Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Luna Rossa Secrets & Lies
Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient que Luna Rossa est le projet acoustique d'Anne-Marie Helder et de Jonathan Edwards, membres fondateurs du combo Panic Room. Sleeping Pills & Lullabies, leur premier essai, nous avait littéralement émerveillé. Secrets & Lies, sorti un an après, est tout aussi enchanteur. Aux musiciens déjà présents (Andy Coughlan, Tim Hamill, The Luna Rossa Quarte), vient s'ajouter Sarah Dean et sa harpe féerique. Une grande intensité traverse chacune des onze pièces présentées où règnent délicatesse et raffinement. Si la production a veillé à ce que chaque instrument soit parfaitement audible, c'est encore une fois la voix d'Anne-Marie qui intrigue par tant de nuances. Elle est simplement exceptionnelle. L'ensemble évoque autant Kate Bush que les anciens Pentangle. D'ailleurs, le grand Danny Thompson et sa contrebasse ne sont pas loin à l'écoute d'Andy Coughlan. Happy Little Song, titre le plus joyeux dans cet océan de mélancolie, Flowers In My Hair reprenant l'air de... Frère Jacques, Fly Away, pur moment d'évasion, Tiny Demons, morceau culte de Todd Rundgen entendu dans la série phare des années 80 Miami Vice, ou encore I've Been Wrong Before, cover de Dusty Springfield écrit par Randy Newman, sont autant de petites perles composant cet album angélique, petite bulle d'oxygène dans ce monde sans cesse en ébullition. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte 
Jonathan Edwards : piano

Andy Coughlan : contrebasse
Sarah Dean : harpe
Tim Hamill : guitares, programmation

The Luna Rossa Quartet
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Aurora 
02. Secrets & Lies
03. Disappointment 
04. The Black Dog 
05. Flowers in My Hair 
06. Happy Little Song 
07. Tiny Demons 
08. Fly Away
09. I've Been Wrong Before
10. The Harmony 
11. No Chords Left 

jeudi 25 octobre 2018

Luna Rossa - Sleeping Pills & Lullabies (2013)

Luna Rossa Sleeping Pills & Lullabies
Luna Rossa - Sleeping Pills & Lullabies (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa est un projet acoustique réunissant deux membres fondateurs de Panic Room, la chanteuse Anne-Marie Helder et le claviériste Jonathan Edwards. Sleeping Pills & Lullabies, leur tout premier album, propose une collection de onze chansons pleines de saveur et de délicatesse. Ce qui frappe dès la première écoute, c'est, d'une part la voix si pure et remplie de nuances d'Anne-Marie, ainsi que la qualité des arrangements. Pour arriver à ce résultat, les deux artistes ont fourni un travail soigné, de longue haleine. S'ils se sont essayé à des instruments nouveaux pour eux comme la harpe ou la guitare acoustique pour Jonathan, ils ont fait appel à d'autres musiciens dont le Luna Rossa Quartet, sous la direction de la violoncelliste Leah Evans. Cet ensemble apporte du relief en accentuant l'aspect musique de chambre (Heart On My Sleeve, Fight Or Flight, La Clef, Gasp). La présence du contrebassiste Andy Coughlan sur quelques titres comme le joyeux Mad About You donne une couleur très "Pentangle" en évoquant le jeu de Danny Thompson. Proche de Gary Numan, Coughlan a déjà été entendu sur Psalm de l'ex-Iona Terl Bryant ou Broken Lives & Bleeding Hearts, premier album solo de la chanteuse de Magenta, Christina Booth. Enfin, Tim Hamill, coproducteur de Satellite mais aussi d'albums des Gallois de The Storys, joue quelques notes de guitare électrique sur le premier titre, The Dark Room. A noter parmi toutes ces morceaux un instrumental Leaving For The Last Time, issu d'une improvisation en studio sur lequel se laisse savourer la flûte d'Anne-Marie, une reprise réarrangée de The Magnetic Fields The Book Of Love, ainsi qu'une chanson chantée en français, La Clef. Entendre Anne-Marie dans notre langue avec son sublime accent procure un plaisir incommensurable. Entre nostalgie et mélancolie, Sleeping Pills & Lullabies est un album parfaitement équilibré ne comprenant aucun point faible, que des compositions de haute qualité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte, harpe, sample, synth bass
Jonathan Edwards : piano, autoharpe, sample, voix, guitare acoustique, orgue

Andy Coughlan : contrebasse
Tim Hamill : guitare électrique, programmation

The Luna Rossa Quartet
Leah Evans : violoncelle
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto

Titres

01. The Dark Room
02. Heart On My Sleeve
03. Mad About You
04. The Book of Love
05. Scream At The Sky
06. Leaving For The Last Time
07. Fight Or Flight
08. La Clef
09. Rise Up
10. Cloud
11. Gasp

jeudi 7 juin 2018

Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Howard Sinclair The Delicious Company Of Freaks
Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Basé à Cheltenham, en Angleterre, Howard Sinclair est un enfant des années 70, héritier à la fois du rock progressif (Genesis, Camel, King Crimson) et du folk électrique (Fairport Convention, Sandy Denny, Richard Thompson). The Delicious Company Of Freaks, sorti en 2012, est son premier disque en solo. Outre le chant évoquant aussi bien Steve Hogarth de Marillion que Bryan Ferry, Howard y joue d'une multitude d'instruments. A l'image de la pochette conçue par le guitariste Jerry Turner et de son titre, cet album est avant tout une histoire d'amitié. Ainsi, au fil des morceaux, apparaissent Lewis Creaven (guitare, chant), Rachel Hale (violoncelle, chant), Vinden Wylde, ancien de The Gathering (batterie), le déjà cité Jerry Turner, Cosmo Valseca (percussions, production, mixage, enregistrement), et Anne-Marie Helder de Panic Room. Howard a ouvert plusieurs concerts de ces derniers, d'où cette complicité entre lui et la chanteuse qui apparaît sur trois titres. Ensemble, ils ont coécrit The Dark Hills, délicieuse ballade désenchantée, interprétée en duo, et sur laquelle Anne-Marie s'illustre au piano. Frissons garantis ! Elle participe également aux chœurs d'un Fake céleste, tout aussi empreint de désillusions, et du très beau titre final, la chanson titre The Delicious Company Of Freaks, hymne à la différence et à l'amitié. The Delicious Company Of Freaks est une très bonne introduction à l'univers de cet artiste attachant que l'on retrouvera par la suite au sein d'Also Eden, puis pour un second disque encore meilleur, The Light Broke In en 2014. 

Musiciens

Howard Sinclair : chant, instruments

Anne-Marie Helder : chant, piano
Lewis Creaven : guitare, chant
Jerry Turner : guitare
Vinden Wylde : batterie
Cosmo Valseca : percussions
Rachel Hale : violoncelle, chant  

Titres

01. Wrong Girl, Wrong Time
02. Nine Tenths
03. Fake
04. As I Recall
05. Life Story (Part 1)
06. Meaningless Mondays
07. Teacups & Molehills
08. Autumn
09. These Dark Hills
10. 99 Flake
11. The Delicious Company Of Freaks

dimanche 29 avril 2018

Panic Room - Skin (2012)

Panic Room Skin
Panic Room - Skin (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Skin demeure mon album préféré de Panic Room, groupe unique en son genre. A l'instar de la chanson titre en hommage à un ami disparu de la chanteuse Anne-Marie Helder, il est enveloppé d'une noirceur mélancolique, à peine adoucie par les cordes du Larkin Quartet. Des riffs à vif du premier titre Song For Tomorrow à la toute dernière chanson Nocturnal dotée d'une mélodie féerique, l'émotion est à fleur de peau tout au long de ces onze morceaux, entre pop et prog. Le chant d'Anne-Marie ne cesse de toucher au sublime ; il nous subjugue, nous caresse, nous heurte... Quel talent ! Quelle voix ! Et les autres musiciens ne sont pas en reste. Jonathan Edwards donne du swing avec ses claviers, le guitariste Paul Davies, dont c'est la dernière apparition, déchire tout sur son passage, Gavin Griffiths et ses fûts mène la danse, tandis que Yatim Halimi, le petit nouveau, développe un jeu de basse funky apportant une touche d'originalité supplémentaire. Originaire de Singapour, ce grand musicien a joué aux côtés de Toto, Robert Palmer et Steve Rothery. Bénéficiant d'une production impeccable signée Tim Hamill (The Storys, Rob Thompson, Balsamo/Deighton, Satellite), Skin a la particularité d'être le seul album du groupe signé chez Esoteric Antenna, filiale de Cherry Red Records, qui comprend également à son catalogue Adventures In Neverland de The Reasoning, mais aussi Andy Jackson et Lifesigns. Incontournable !

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Paul Davies : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Tim Hamill : guitare

The Larkin Quartet
Dave Larkin : violon
Henry Salmon : violon
Allan Grant : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Song For Tomorrow
02. Chameleon
03. Screens
04. Chances
05. Tightrope Walking
06. Promises
07. Velvet & Stars
08. Freefalling
09. Skin
10. Hiding The World
11. Nocturnal
      

lundi 16 avril 2018

Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Wetton Downes Icon Urban Psalm Live
Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enregistré le 21 février 2009, dans une ancienne église située au cœur de la City de Londres, ce concert unique d'Icon était jusqu'alors seulement disponible en version DVD, et encore, pas intégralement. Suite à la disparition de John Wetton début 2017, une édition de luxe a été éditée comprenant l'intégralité de la représentation en DVD et sur deux CD. Légendes du mouvement progressif, John Wetton et Geoff Downes ont joué avec les plus grands. King Crimson, UK, Renaissance, Roxy Music pour le premier, The Buggles, Yes, Asia ou bien Kate Bush pour le second. Ensemble, ils ont fondé le supergroupe Asia au début des années 80 avec Steve Howe et Carl Palmer. Puis ils se sont retrouvés au début des années 2000 et ont sorti trois albums sous le nom d'Icon. En ce soir de février 2009, les deux musiciens sont accompagnés du guitariste Dave Kilminster (Keith Emerson, Roger Waters, Steven Wilson), du batteur Pete Riley (Keith Emerson), du violoncelliste Hugh McDowell (ELO, Wizzard) et de la sublime Anne-Marie Helder (Panic Room, Mostly Autumn, ex-Karnataka) au chant et à la flûte. Cette dernière est une des trois chanteuses à avoir participé à un album d'Icon avec Anneke van Giersbergen (ex-The Gathering) et Annie Haslam de Renaissance. La setlist, impressionnante, comporte bien évidemment des titres d'Icon, mais aussi quelques surprises en provenance du passé comme le hit d'Asia Heat Of The Moment, joué ce soir en version acoustique. Le duo n'a cependant pas privilégié la grosse artillerie, bien au contraire, il a livré de belles raretés comme l'énergique Rock And Roll Dream des mêmes Asia, jamais joué en live, ou encore un Starless énorme de King Crimson où Downes exécute un solo aux synthétiseurs béni des anges, ainsi que Elstree des Buggles. I've Come To Take You Home sur lequel la voix puissante de Wetton, d'abord seule avec le violoncelle et le piano, puis rattrapée par la guitare lumineuse de Kilminster, fait partie de ces moments de grâce, tout comme les duos avec Anne-Marie, To Catch A Thief, Raven, et, enfin In The End. S'il fallait résumer en un seul mot Urban Psalm Live, magnifique hommage à un grand artiste parti trop tôt, ce serait sans hésiter "magique". 

Musiciens

John Wetton : chant, basse, guitare
Geoff Downes : claviers, vocoder

Dave Kilminster : guitares, chœurs
Pete Riley : batterie
Hugh McDowell : violoncelle
Anne-Marie Helder : chant, flûte

Titres

1.01. Countdown To Zero
1.02. Go
1.03. I've Come To Take You Home
1.04. Twice The Man I Was
1.05. Elstree
1.06. Voice Of America
1.07. The Die Is Cast
1.08. To Catch A Thief
1.09. Starless

2.01. Paradox/Let Me Go
2.02. Raven
2.03. True Colours
2.04. Heat Of The Moment
2.05. Rubicon
2.06. Don't Go Out Tonight
20.7. My Own Time
2.08. Days Like These
2.09. In The End
2.10. Rock And Roll Dream

Liens

http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-2005.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-ii-rubicon-2006.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-3-2009.html

mardi 29 août 2017

The Skys - Journey Through The Skies (2016)

The Skys Journey Through The Skies
The Skys - Journey Through The Skies
(2016)
The Skys est un groupe lituanien de rock progressif fondé en 1995 par son leader, le guitariste et chanteur Jonas Ciurlionis. Près de cinq ans après le très remarqué Colours Of The Desert, ils sortent leur cinquième album visant à célébrer leurs vingt ans d'existence. Intitulé avec auto-dérision Journey Through The Skies, ce disque propose non pas une rétrospective de leur carrière, mais une introspection. 

Au cours de toutes ces années, The Skys a connu plusieurs vies, d'où le pluriel "The Skies" dans l'intitulé. Outre Jonas, la formation est stabilisée aujourd'hui autour de la claviériste et chanteuse Božena Buinicka, du guitariste Alex Liutvinskij, du bassiste Justinas Tamasevicius et du dernier arrivé, le batteur Ilja Molodcov. 

Comme pour Colours Of The Desert, le groupe s'est entouré d'une pléiade d'invités parmi lesquels le talentueux guitariste Snowy White qui livre deux splendides soli (Should Stop Now, Love Of Life), Anne-Marie Helder de Panic Room aux chœurs sur Is This The Ways? que l'on retrouve aussi sur l'album précédent, et le saxophoniste Robert Townsend vu sur scène dernièrement aux côtés de Steve Hackett.

The Skys puise son inspiration première auprès de Pink Floyd, mais pas seulement. Leur musique évoque également celle de leur voisin polonais Millenium et le chant de Jonas n'est pas sans rappeler celui de Bryan Josh de Mostly Autumn. Les douze titres abordent les sujets sociétaux contemporains comme les réseaux sociaux, les nouvelles technologies (Virtual Reality) ou la crise des réfugiés, mais aussi des problématiques liées à notre société de consommation et à ses dérives, à la drogue, ainsi qu'aux conséquences des guerres. 

Chaque chanson, de même que la pochette, bénéficient des illustrations faussement naïves de l'artiste géorgien Rezo Kaishauri. Son style se rapproche de celui de Phil Umbdenstock, connu pour son travail avec Ange, un des plus grands, si ce n'est le plus grand groupe de rock progressif français. Bientôt cinquante ans après ses débuts et toujours en activité, Ange demeure une véritable institution.

La particularité première de ce disque est de rassembler différents morceaux composés au fil du temps et présentés dans un ordre chronologique. C'est pourquoi il s'agit là d'un véritable voyage au sein de ce groupe brillant et original animé par un sacré grain de folie. 


Musiciens


Jonas Ciurlonis : chant, guitare
Božena Buinicka : chant, claviers
Alex Liutvinskij : guitare, chœurs
Justinas Tamasevicius : basse
Ilja Molodcov : batterie, percussions

Snowy White : guitare
Robert Townsend : saxophone
Darius Kodikas : saxophone
Gediminas Alekna : violoncelle
Martin "Frosty" Beedle : batterie
Kyla Wight : chœurs
Raimundas Juzuitis : chœurs
David Robson : chœurs
Anne-Marie Helder : chœurs
Jolanta Grietnickaite : chœurs
Lijana Stakauskaite : chœurs

Titres


01. One Saturday Of The Spring
02. The Rain
03. This Is What You've Got
04. Take A Look Inside
05. The Ancient Indian's Song
06. Should Stop Now
07. The Wings Of The Night
08. Dreams
09. Broken Sounds Of Truth
10. Virtual Reality
11. Is This The Way?
12. Love Of Life

samedi 26 août 2017

Panic Room - Altitude (2011)

Panic Room Altitude blue
Panic Room - Altitude (2011)
Bleu ? Rouge ? ... Rouge ? Bleu ? ... Peu importe la couleur, la musique est la même. Entre deux albums, Panic Room prend de la hauteur et, pour faire patienter ses fans, publie en 2011 le EP Altitude. Ce disque comporte quatre titres et une vidéo. 

Principal attrait d'Altitude, Bitches Crystal ouvre la danse. Cette reprise d'Emerson, Lake and Palmer qui se trouve sur le désormais classique Tarkus (1971), est revue dans une version feutrée plus posée, à l'ambiance club de jazz. La basse ronflante d'Alun Vaughan et le piano saillant de Jonathan Edwards enrobent avec délice une Anne-Marie Helder à la voix de velour. 

Le magnifique I Wonder What's Keeping My True Love Tonight? se trouve à l'origine sur le premier album du groupe, Visionary Position (2008). Les paroles poignantes de cette chanson traditionnelle font allusion à une douloureuse rupture amoureuse. L'interprétation d'Anne-Marie, gorgée d'émotion, est tout simplement splendide. Et quel plaisir de redécouvrir le violon celtique de Liz Prendergast !

Orgue d'église et guitares en avant, Dark Star serait le générique idéal d'une série télévisée, policière ou fantastique. La version originale figure sur Satellite, le deuxième album du groupe sorti en 2010. Ici, c'est la version instrumentale qui est présentée. Un régal !

Durant ses sept minutes enflammées, Sandstorms laisse penser au meilleur des Doors. Anne-Marie se retrouve littéralement habitée à l'instar d'un Jim Morrison, le titre est hanté par l'orgue de Jonathan, la guitare de Paul Davies électrise l'ensemble, la batterie de Gavin Griffiths se fait précise et la basse d'Alun mordante. 

Les fans de Panic Room seront sans aucun doute comblés par Altitude, petite rareté éditée sur Firefly Music, le label du groupe. Et les amateurs de vidéos savoureront celle de Satellite offerte en bonus. Panic Room aime bichonner son public... qui le lui rend bien. 

Panic Room Altitude red
Panic Room - Altitude (2011)

Musiciens


Anne-Marie Helder : chant, guitares
Jonathan Edwards : claviers
Paul Davies : guitares
Alun Vaughan : basse
Gavin Griffiths : batterie

Liz Prendergast : violon
Tim Hamill : guitare, basse

Titres


01. Bitches (Voodoo Vamp Mix)
02. I Wonder What's Keeping My True Love Tonight?
03. Dark Star (Instrumental)
04. Sandstorms
Satellite (vidéo)

samedi 8 juillet 2017

The Skys - Colours Of The Desert (2011)

The Skys Colours Of The Desert
The Skys - Colours Of The Desert
(2011)
The Skys ou les Mostly Autumn de la mer Baltique... Apparus, comme leurs lointains cousins yorkais, dans le courant des années 90, The Skys ont été fondés par le chanteur-guitariste-auteur-compositeur Jonas Ciurlionis en Lituanie. A l'instar de Bryan Josh, son jeu de guitare se trouve fortement influencé par le grand David Gilmour, de même que sa manière de chanter. En l'espace de quelques années, le groupe sort trois albums au succès local : Civilized (1997), Dreams (1999), puis Postmodern Game (2004). 

L'arrivée en 2008 de la claviériste et chanteuse Božena Buinicka donne un nouvel élan à la formation. Ensemble, ils prennent le temps de concocter cette petite merveille qu'est Colours Of The Desert. Ce quatrième opus à l'ambition internationale affichée voit le jour en 2011, avec un héritage "floydien" totalement assumé. L’énigmatique pochette ainsi que l'artwork intérieur que l'on doit notamment au bassiste Justinas Tamasevicius, semblent tout droit sortis des studios Hipgnosis. C'est eux qui ont réalisés en leur temps les couvertures des albums de Pink Floyd et quelques-unes de Renaissance. La musique, quant à elle, s'inscrit dans la continuité de The Division Bell : gigantesques soli de guitares sans fin, claviers aux ambiances aériennes, chœurs féminins majestueux. 

Anne-Marie Helder (Mostly Autumn, Panic Room) participe à ces chœurs, en particulier sur un Lethal Kiss des plus envoûtants. Son compagnon Dave Kilminster du Roger Waters Band est un autre invité de marque. Il illumine par son jeu unique le morceau titre Colours Of The Desert ainsi qu'un When The Western Wind Blows splendide. Egalement producteur de l'album, John Young fait une courte apparition aux claviers. Pour les non-initiés, il est le leader du groupe de rock progressif Lifesigns et a joué avec des artistes aussi divers que Scorpions, Asia, Bonnie Tyler ou Fish (Fellini Days). Enfin, à cette bande, s'ajoutent le saxophoniste Snake Davis entendu aux côté de Paul McCartney, Lisa Stansfield ou Eurythmics, le guitariste Tony Spada (Holding Pattern), et le batteur historique de Cutting Crew, Martin Beedle. 

Indéniablement, Colours Of The Desert est une réussite. A l'instar de leurs voisins polonais Milllenium, The Skys maintiennent à un haut niveau le rock progressif contemporain. Certes, ce dernier n'est plus aussi innovant que lors de son apogée dans les années 70. Mais c'est comme pour les bons plats, il y a des recettes dont on ne se lasse pas.


Musiciens


Jonas Ciurlionis : chant, guitare
Božena Buinicka : chant, claviers
Alexandr Liutvinskij : guitare, chœurs
Justinas Tamasevicius : basse

Dave Kilminster : guitares
John Young : claviers
Snake Davis : saxophone
Martin Beedle : batterie, percussions
Anne-Marie Helder : chœurs
Tony Spada : guitare
Anatolij Lomonosov : tampura
Jolanta Grietnickaite : chœurs
Lijana Stakauskaite : chœurs
Aqua : chœurs
Ruta : chœurs

Titres


01. Colours Of The Desert
02. Is This The Way?
03. I... He...
04. Walking Alone
05. When The Western Wind Blows
06. Calling Out Your Name
07. The Pyramid
08. Lethal Kiss
09. What If?

samedi 8 avril 2017

The Dave - Gravity (2011)

David Foster Mr. So & So
The Dave - Gravity (2011)
The Dave... sous ce pseudonyme se dissimule Dave Foster, guitariste émérite et cofondateur de la formation néo-progressive Mr. So & So avec son complice de toujours, le bassiste et chanteur Shaun McGowan. Disponible en 2011, Gravity est son premier album en solo. Il fait suite au délicieux Sugarstealer (2009) qui marquait le retour au sommet de son groupe, après plus d'une décennie d'absence. 

Dave est ici seul aux commandes. Ou presque... Shaun est venu lui prêter main forte sur le très poétique titre finale, The Bride. Il y joue du bouzouki, du banjo et du psaltérion, sorte de cithare médiévale. Clare, son épouse, les accompagne en toute simplicité à la flûte. Membre du groupe néerlandais NOONe, Dinet Poortman tient le chant principal sur deux titres aux résonances très "Panic Room". Il s'agit de Paradox et Only A Lullaby qu'elle a coécrit avec lui. Sa voix ressemble à s'y méprendre à celle d'Anne-Marie Helder, provoquant ainsi le même genre d'envoûtement magique. 

Pour le reste, The Dave a tout composé seul et a joué de tous les instruments : basse, batterie et, surtout, guitares dont un véritable festival nous est proposé. L'aisance et le dynamisme de son jeu combleront de bonheur, à ne pas en douter, les fervents admirateurs de guitar heroes. Il y a du Satriani en lui, c'est sûr ! Et ce n'est pas une surprise si Steve Rothery de Marillion le recrutera pour son projet solo. L'épique Apollo 13, voyage spatial sur lequel il se surpasse littéralement, nous entraîne au fin fond d'un cosmos dont on ne peut revenir indemne.  

En 2015, Dave est devenu un membre à part entière de Panic Room. Il n'est donc pas inutile de se replonger dans ce Gravity aux nombreux rebondissements afin de mieux cerner la personnalité et le talent de ce musicien modeste, mais ô combien attachant. A découvrir absolument ! 

Musiciens


Dave Foster : guitares, basse, batterie, chant

Dinet Poortman : chant
Clare Foster : flûte
Shaun McGowan : bouzouki, banjo, psaltérion

Titres


01. Tesla
02. Summer Sky
03. Paradox
04. Liberty Bridge
05. Polarised
06. Only A Lullaby
07. Apollo 13
08. Shining Light
09. The Wait
10. The Bride

dimanche 11 décembre 2016

Panic Room - Satellite (2010)

Panic Room Satellite
Panic Room - Satellite (2010)
Avec Satellite, son deuxième album, Panic Room a réussi sa mise en orbite. Fini le rock néo-progressif à consonance celtique, place à un rock alternatif pêchu dans la lignée des Muses et autres Radiohead. Anne-Marie Helder a définitivement troqué sa flûte contre une guitare électrique. 

Visionary Position, sorti deux ans plus tôt, en 2008, n'était qu'une étape transitoire entre un passé rattaché à Karnataka, dont proviennent quatre des cinq membres du groupe, et une volonté délibérée de s'ouvrir à de nouveaux horizons musicaux. 

Après avoir testé longuement ses nouvelles compositions sur scène, Panic Room est entré en studio et a quasiment tout enregistré en live. Seuls quelques effets et voix ont été ajoutés par la suite. La substance première a donc été privilégiée, pas le superflu. Au final, Satellite compte onze morceaux, seule la chanson titre dépasse les huit minutes. Très belle pièce, montant progressivement en puissance, ce n'est pas pour rien qu'elle a été élue chanson de l'année 2010 par le prestigieux Classic Rock Society. Anne-Marie Helder s'est vue décerner le titre bien mérité de personnalité de l'année. Entourée de musiciens talentueux dont le claviériste Jonathan Edwards qui cosigne avec elle la majorité des titres, c'est bien elle qui, de par sa forte personnalité, porte Panic Room, comme Siouxsie Sioux portait ses Banshees en son temps. D'ailleurs, I Am A Cat peut être perçu comme un clin d'œil appuyé à la féline reine des gothiques à qui l'on doit Catwalk, obscure B-sides de 1988, et Face To Face, BO de Batman, Le Défi, et à son acolyte Robert Smith des Cure pour son célèbre Lovecats

A noter que Panic Room propose en exclusivité sur son site internet une version limitée de l'album accompagné d'un second disque intitulé Little Satellite. Ce dernier se compose de quatre titres parfaitement complémentaires à ce que propose Satellite. 5th Amendment fait penser à du U2, The Great Divide est une ballade lumineuse, Go peine à convaincre et Sandstorms est un régal d'inventivité enrobé d'un orgue à la Stranglers et d'une guitare "camelienne". 

Faisant table rase d'un passé prestigieux incarné par Karnataka, les musiciens de Panic Room montrent de quoi ils sont capables sur ce Satellite bien éloigné des terres progressives classiques. Paradoxalement, surpasser ses limites, aller continuellement de l'avant, fusionner différentes influences afin de créer à nouveau, n'est-ce pas là, au final, le signe d'appartenance à ce courant musical dont l'ambition affichée vise à faire progresser continuellement l'âme humaine ? 

Musiciens


Anne-Marie Helder : chant, guitares, claviers
Jonathan Edwards : claviers
Paul Davies : guitares
Alun Vaughan : basse
Gavin Griffiths : batterie

Titres


Satellite
1.01. Freedom To Breathe
1.02. Picking Up Knives
1.03. I Am A Cat
1.04. The Fall
1.05. Black Noise
1.06. Yasuni
1.07. Sunshine
1.08. Into The Fire
1.09. Dark Star
1.10. Muse
1.11. Satellite

Little Satellite
2.01. 5th Amendement
2.02. The Great Divide
2.03. Go
2.04. Sandstorms